Décès du chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, est mort dans la nuit du dimanche à lundi, à l'âge de 79 ans, a annoncé le gouvernement syrien, sans divulguer les causes du décès.
Chef de la diplomatie depuis 2006, Mouallem était déjà en poste quand le conflit syrien a éclaté en 2011.
Soutien indéfectible du pouvoir de Bachar al-Assad, vitrine du régime à l'international, Mouallem s'était fait connaître pour son sarcasme et ses critiques virulentes des pays occidentaux, imputant inlassablement la guerre qui ravage son pays à un "complot" étranger.
Sa dernière apparition publique remonte à jeudi et vendredi, à l'occasion d'une conférence organisée par la Syrie pour discuter du retour de millions de réfugiés chassés par le conflit. Il était apparu affaibli et deux hommes l'aidaient à marcher pour entrer dans la salle.
Le gouvernement a annoncé, lundi, "avec tristesse" le décès à l'aube de ce "vétéran de la diplomatie", qui s'est fait connaître pour "ses positions patriotiques honorables", selon un communiqué repris par l'agence de presse officielle Sana.
Les obsèques auront lieu cet après-midi à Damas, où il était né, a précisé l'agence.
Mouallem occupait également le poste de vice-Premier ministre. Il avait été ambassadeur à Washington de 1990 à 1999, selon Sana.
Ayant eu une carrière de diplomate en Arabie saoudite, en Espagne et en Angleterre notamment, il avait été nommé ambassadeur de Syrie en Roumanie en 1975.
Marié et père de trois enfants, il est l'auteur de quatre ouvrages d'Histoire, notamment sur la Syrie et sur le conflit palestinien.
(AFP)